Contrairement à certaines idées reçues l'écriture n'est pas uniquement une activité distale, de la motricité des doigts, mais bien une activité globale qui nécessite la participation active de tout le corps. Plus que corporelle, l'écriture est également cognitive et sollicite aussi bien l'attention, que les capacités visuo-spatiales ou la mémoire.
Les troubles de l'écriture, ou dysgraphie, doivent ainsi être abordés de manière globale. Le psychomotricien s'intéresse aux différentes difficultés de l'enfant, qu'elles soient motrices ou cognitives, pour parvenir à une amélioration de l'écriture.
Le terme de graphomotricité désigne en réalité le travail du psychomotricien autour du graphisme et donc de l'écriture.
L'écriture nécessite certains facteurs :
- Un savoir faire : l'enfant apprend à l'école à former les lettres et à les assembler entre elles
- Le vouloir faire : l'acte d'écriture doit être une action volontaire qui dépend donc en partie de la motivation de l'enfant. (Attention, le refus et le manque de motivation apparent d'un enfant à écrire cache le plus souvent des difficultés d'apprentissages.)
- Le pouvoir faire : il dépend des capacités visuoperceptives, motrices, toniques, cognitives (mémoire, attention, fonctions exécutives...), de l'acuité visuelle...
- Un ajustement corporel : appui, tenu de l'outil scripteur, posture...
Ainsi la prise en charge psychomotrice de l'écriture va s'axer sur le travail de ces différents facteurs mais également sur un travail autour du geste graphique pur.
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